Je sais déjà que j'aurais du mal plus tard à renifler ça au quotidien en venant me laver.
Je souris.
et dans ma tête, je revis cet instant précieux, ce matin là, où, pendant que je l'entendais débarasser notre petit-déjeuner, j'entrais dans sa salle de bains.
Oh j'y étais déjà entrée, mais surtout en coup de vent... : "j'appuie sur le savon..." et hop vite vite viiiite je me lave les mains avec ce savon qui a cette odeur avec laquelle je vais me shouter pendant le cours de français et d'histoire/géo qui suivront ce délicieux midi...
mais là je prends le temps de découvrir, mieux.
d'observer chaque petit détail qui me parle d'elle, de ses habitudes même si elle n'aime pas ça.
Tout me touche.
Chaque petit élément qui vient s'ajouter à ma découverte d'elle ferait presque venir des larmes aux bords de mes yeux.
Je me regarde dans le miroir où elle doit également se regarder chaque matin, je caresse du doigt ce flacon d'un autre savon... je lis ce qu'il y a d'écrit sur l'étiquette et suis à nouveau émue. Que c'est beau d'aimer une femme. que j'aime l'aimer...
je me retourne et contemple le petit meuble qui abrite ses mystères... hmm un meuble secret rempli de produits que toutes les femmes ont chez elle, cachés dans un placard, un tiroir, un meuble comme celui-ci. Mais il est différent. parce que c'est le sien.
Elle a posé (avec amour, elle est si belle) à côté de son peignoir à elle, une serviette pour moi.
Mon regard s'attarde ensuite sur sa baignoire.
pour la découvrir, il faut que je me trouve dedans.
je me déshabille donc, émue de le faire dans le même endroit qu'elle, là où chaque matin elle dévoile sa nudité, le temps d'une douche.
En sortant de sa baignoire, j'ai l'impression de sentir comme elle. je me parfume puis m'habille et en sortant je la "croise" dans le couloir. "hmm tu sens bon...". À son tour.
Que c'est agréable de l'aimer.